
Après ATE, le SUTELEC vient de se mettre en ordre de bataille. La politisation de la SENELEC et, non sans interroger sur les 20 milliards de FCFA de bénéfices de cette année qui doivent être, à en croire les responsables de ce syndicat, ressentis par les acteurs: «La répartition des recettes de la boîte doit être revue, l’utilisation des 20 milliards de bénéfice de cette année préoccupe tous les travailleurs de la SENELEC affilés au SUTELEC.»
En tournée nationale, le Syndicat Unique des Travailleurs de l’Electricité (SUTELEC) a fait face à la presse, ce samedi, pour mettre en garde l’État du Sénégal sur l’utilisation à des fins politiques du bénéfice de la société et dénoncer la nébuleuse qui entoure la réforme institutionnelle de la boîte. Mohammed Habib Aidara, Secrétaire Général national du SUTELEC affirme que la tournée leur a permise de constater les conditions précaires dans lesquelles travaillent les agents de la SENELEC au moment où l’entreprise réalise des bénéfices colossaux : «Nos agents se décarcassent sur le terrain sans le minimum nécessaire. Ils n’ont même pas de tournevis, ni de chaussures de sécurité, ni de gants encore moins de motocyclettes alors que depuis plus de 5 ans, la SENELEC déclare des bénéfices de dizaines de milliards », dénonce-t-il avant de poursuivre : « Pour cette année, la SENELEC a déclaré plus de 20 milliards de bénéfices mais nous mettons en garde l’État contre toute utilisation de l’argent à des fins politiciennes lors des campagnes qui se profilent à l’horizon »,a prévenu M. Aidara.
Revenant sur le Code de l’électricité adopté en conseil des ministres sans l’implication des travailleurs et des associations consuméristes, le syndicat parle d’une nébuleuse sans précédent : « Une réforme institutionnelle aussi profonde ne doit pas passer à l’Assemblée nationale sans que les partenaires sociaux et les consommateurs ne soient informés des tenants et aboutissants du texte », a fait savoir SG national du SUTELEC.
Rappelons que le bureau exécutif national du SUTELEC est en tournée dans 27 localités du pays où travaillent des agents de la SENELEC.
Birane Niass, Kaolack pour Thieydakar